Des festivals et des fêtes :
El-Shek est une ville opulente, et les riches marchands ont souvent besoin d’exutoires pour oublier la fatigue des affaires et se décharger de la lourdeur de la chaleur du désert. Il faut aussi considérer le fait que ce genre de festival stimule la consommation de boissons et les excès en tout genre. Il n’est donc pas rare de les voir sponsorisés par l’association des Généreux Médecins Associés (GMA) et des Distributeurs Agréés de Boissons Alcoolisées (DABA) entre autres. Il est ainsi fréquent de voir plusieurs festivals prendre place le même jour, et rare sont les habitants de la ville à tous les connaitre. La fête de la gerbe de blé sautillante (le treize juillet) rencontre généralement un succès plus que mitigé, et ne réunit que très rarement plus de deux paysans. En revanche, certaines dates peuvent aller jusqu’à déclencher des liesses hystériques. Voici un calendrier non-exhaustif des dates importantes, fourni gracieusement par le Regroupement des Mestres du Calendrier (RMC) :
1 Janvier : Célébration des nouveaux profits : Une nouvelle année, de nouvelles perspectives d’enrichissement. Les shekelites se frottent les mains, et boivent tous ensemble en riant très fort.
2 Janvier : Le matin des mauvais diseurs : la plupart des plans des shekelites impliquent un certains nombres de machinations. L’information étant chez eux un bien comme un autre, il n’est pas rare qu’après une nuit trop arrosée, ces plans soient révélés en place en publique. Il n’est alors pas rare que ces derniers, rendus grognons par les conséquences du lendemain de fête, n’en viennent aux mains.
26 Janvier : La corbeille de la chance : Tous les shekelites se réunissent en place publique, et un membre du Consortium tire au sort le nom d’un des citoyens. Jusqu’à présent, aucun nom autre que ceux des membres du Consortium n’a été tiré.
14 Février : Averse de Jépurien : Afin de se prémunir contre le mauvais sort, il est de coutume pour les habitants de jeter en l’air de fausses pièces en bois peint.
31 Février : Le jour de la gratuité : Chose surprenante, toute notion mercantile est oubliée ce jour. Les portes des magasins sont ouvertes, et tout le monde peut librement se servir sur les étals. Les gens sont heureux, et Gradubid lui-même oublie ses penchants commerciaux.
4 Mars : Chants glorieux : Une fête musicale, et la raison principale pour laquelle personne ne souhaite s’installer dans les environs de la cité. Les habitants entonnent toute la journée des chants à la gloire de Gradubid. Parmi les classiques les plus appréciés figurent en bonne place : "Chanter en travaillant", "Monnaie monnaie monnaie", "Gradubid et la pomme d’or", et le très célèbre "Trois shekels pour mon amour".
16 Mars : Le Shekel fétiche : Une pièce rarissime est cachée dans la ville, et les habitants doivent la trouver. Celui qui la trouve disposera d’une remise ahurissante de 5% sur son prochain achat. Autant dire que l’hystérie gagne rapidement la population, et qu’il n’est pas rare de voir l’innocente chasse au trésor dégénérer en rixe générale.
28 Mars : Gradubid profite : Gradubid est généreux, et dispense ses largesses. Les prêtres du temple vendent de nombreuses effigies et autre produits dérivés du dieu, à des tarifs préférentiels.
4 Avril : Jour des grands : les citoyens, afin de se rapprocher de Gradubid, se montent sur des échasses et vaquent à leurs occupations. Personne n’a encore compris la relation entre le dieu et le moyen de locomotion, et l’Association des Echassiers Apaisés (AEA), a la réputation de décourager violemment tout changement à ce sujet.
22 Avril : La pêche miraculeuse : Il est dit que Saint-Traivore, patron des pêcheurs fortunés, a autrefois remonté une perle gigantesque. Les shekelites honorent depuis sa mémoire en faisant trainer à leurs prisonniers un gigantesque rocher peint en blanc, en les harcelants au cri de : "Traivore pousse très fort encore !". Nul ne connait réellement le sens de l’antique formule, mais personne ne remet en doute sa puissance runique et ancestrale.
5 Mai : Célébration des heures supplémentaires : Il est de coutume pour les habitants de la cité de travailler encore plus durement que d’habitude en ce jour, afin de montrer leur dévotion envers Gradubid.
11 Juin : Les chaleurs laiteuses : Il faut boire pour faire fonctionner le commerce. Il faut donc boire pour honorer les dieux. Ce raisonnement implacable, tenu par le chef de la plus large taverne de la ville, ne trouve jamais plus d’écho que le 11 juin. Curieusement, personne ne s’est jamais rappelé de ce qui arrive, les souvenirs de cette journée se perdant généralement dans de lourdes brumes.
12 Juin : Le jour du souvenir : Par décret du Consortium, le jour où les impôts annuels sont perçus est le 12 juin. Cette date crainte de tous explique aussi que ce mois ne soit pas le favori de tous, et que beaucoup choisissent de ne pas s’adonner à trop d’excès. La raison de cette date reste mystérieuse, mais les mauvaises langues arguent que la fatigue générale des gens les rend plus sensibles au bien commun et plus disposés à payer leurs impôts.
14 Juillet : La fête de la paix : la cité-Etat fête en ce jour les bonnes volontés et prie pour la paix soit préservée.
25 Juillet : Les couleurs : La célébration des couleurs est un rite sacré et ancien. Les habitants d’habillent tous de manière bariolée, et accrochent au mure des guirlandes de laine colorées, avant de descendre dans la rue et de profiter de l’instant présent.
9 aout : Fête des squelettes : les squelettes aussi ont le droit d’être aimés. Seulement, ces créatures de la nuit sont terrifiantes, et ce n’est qu’en ce jour qu’ils peuvent espérer recevoir un peu de compassion. Les aventuriers courageux doivent le soir aller prendre un squelette dans leurs bras et revenir, si possible sans mourir.
17 aout : Saint-Bocou : Bocou le Banquier Bienveillant avait pour habitude de décerner des notes aux nations afin d’évaluer leurs performances économique. L’on croit encore aujourd’hui que ses notes avaient des pouvoirs magiques, et il est encore aujourd’hui de coutume d’invoquer sa protection le jour de sa naissance.
24 Septembre : La grande Coulée : les rues sont inondées, et les habitants dévalent les pentes de la ville sur de petites embarcations de fortune. Personne ne sait pourquoi.
Octobre-Novembre : Les deux tristes : Personne ne sourit pendant ces mois. Tout le monde travaille, et il est interdit de faire la fête, le Consortium ayant en effet décrété que, début de citation : ces bouffonneries nuisent à la bonne marche de la cité et à la saine accumulation des richesses. Les gens ronchonnent un peu mais se rangent généralement sans histoire derrière ces sages arguments.
27 Décembre : Fête de la fondation : il est de bon gout de se remémorer les débuts difficiles de la cité, afin de se rappeler que chaque pièce gagnée est le fruit d’un labeur dur sinon honnête. De manière assez surprenante, cette fête ne donne généralement lieu à aucun débordement, les gens s’absorbant dans de calmes prières et implorations, souhaitant obtenir richesse et réussite.
Sam 27 Déc - 18:51
